L’armateur français CMA CGM vient d’inaugurer son nouveau navire amiral, l’Antoine-de-Saint-Exupéry, le plus grand porte-conteneurs au monde battant pavillon français. Et se dit prêt à fusionner, même après l’échec du projet avec la compagnie allemande Hapag-Lloyd.
Dernier arrivé dans la flotte de CMA CGM, le bateau Antoine-de-Saint-Exupéry, long de 400 mètres, est capable de transporter 20600 conteneurs (soit 123 kilomètres de conteneurs mis bout à bout). Il sera suivi de deux autres géants identiques, le Jean-Mermoz et le Louis-Blériot, d’ici la fin de l’année. En 2019, ce seront neuf navires d’encore plus grande capacité (22 000 conteneurs) qui complèteront la flotte de l’armateur français.
Bientôt une fusion ?
Lors de l’inauguration officielle du navire au Havre, le PDG, Rodolphe Saadé, qui a succédé à son père, Jacques, décédé en juin dernier, n’a pas caché ses envies de fusion. « On regarde beaucoup de possibilités », confie le patron de CMA CGM au journal Le Monde. « Nous sommes très ouverts. Le groupe est prêt à une nouvelle grande acquisition. Dès qu’il y aura une possibilité qui crée vraiment de la valeur, on la saisira. »
L’objectif est d’atteindre une « croissance profitable » dans un secteur où beaucoup d’acteurs perdent de l’argent et où les fusions sont de mise. En mai dernier, le rachat par le chinois Cosco de l’Orient Overseas Container Line (OOCL) a fait naître le numéro 3 mondial derrière Maersk et MSC. Et a relégué CMA CGM en quatrième position sur l’échiquier mondial. En mai dernier, le champion du transport maritime français est également devenu le premier actionnaire de Ceva Logistics, un groupe imposant mais très déficitaire.