Créé en 2009 puis testé en 2011, l’opérateur privé de transport intermodal issu de chargeurs bretons met un terme à son activité.
L’aventure de Combiwest a démarré avec des chargeurs bretons comme la Sica de Saint-Paul-de-Léon, premier groupement français de producteurs de légumes, la coopérative le Gouessant à Lambale (nutrition animale) et le groupe Pré Vision de Tréflévénez (machinisme pour l’agriculture), associé à des spécialistes de l’exploitation ferroviaire comme Colas Rail. La société souhaitait se positionner sur une « offre logistique globale » avec l’ouverture de liaisons ferroviaires pour « replacer stratégiquement la Bretagne sur l’échiquier des marchés économiques en France et à l’international ».
Outre la ligne Rennes-Mâcon-Lyon puis Château-Gontier-Le Mans-Lyon, Combiwest tablait sur la création de nouvelles lignes sur le bassin parisien, l’Est de la France et les pays frontaliers tels que l’Allemagne, l’Italie et la Belgique. Faute de trafic et de chiffre d’affaires, Combiwest a été mis en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Brest puis stoppé sans attendre la fin de l’échéance. Une initiative stoppée net qui laisse de nombreux chargeurs (Prince de Bretagne, Lactalis, Entremont, Cooperl, Le Gouessant...) sans autre solution que de reprendre le chemin du transport routtier.
Selon le quotidien économique Les Echos, la perte financière de Combiwest pourrait avoisiner les 10 millions d’euros. Tout n’est peut-être pas perdu puisque le groupe Montmur et sa filiale Trans-fer qui représente 40% du trafic pourrait être tenté de faire repartir une ligne Rennes-Lyon. C’est en tout cas un grand coup porté à ce mode de transport qui semblait retrouver de la vitalité dans l’hexagone.
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