Daher atteint le cap du milliard

Les fondamentaux du groupe Daher sont excellents. En 2015, son chiffre d’affaires dépasse pour la première fois le milliard d’euros de chiffre d’affaires, à 1040 millions. Outre une croissance des ventes de 7%, l’équipementier dispose d’un carnet de commandes de 3,6 milliards d’euros, en hausse de 11%, qui correspond à plus de trois années de chiffre d’affaires.
Et pourtant, le groupe ne s’endort pas sur ses lauriers, c’est le moins qu’on puisse dire. « Nous devons évoluer », martèle Patrick Daher qui va désormais se consacrer à la présidence du groupe pour laisser la place de directeur général à Didier Kayat. Une nouvelle gouvernance est mise en place qui mixte les business unit (Aéronautique & Défense, Avions, Technologies Avancées) et les directions opérationnelles (Industrie, Services et Transport & Projets).
Le groupe notamment spécialisé dans la logistique intégré a pour objectif de devenir un acteur incontournable. Son programme Seed lancé il y a 18 mois pour améliorer les coûts, la qualité et les délais, va être déployer sur l’ensemble des sites industriels et de prestations de services. De plus, une stratégie globale d’achats nommé Cap 20 (Competitivness Action Plan 2020), annoncée aujourd’hui à ses fournisseurs, vise à professionnaliser la supplychain internationale de l’avionneur.
Le groupe Daher mise également sur l’innovation pour continuer à se développer. Il s’appuie ainsi sur le Daher Lab, incubateur d’idées permettant de tester les solutions nouvelles. Il généralise ainsi les AGV dans ses sites de Tarbes et Marignane. Il développe des armoires RFID destinées à ranger correctement les outils mais aussi les exosquelettes dans le domaine des services. Et des Google glass sont désormais utilisées pour le contrôle de la qualité. « La robotisation est un facteur clé de qualité car les défauts et les délais restent trop importants », explique Patrick Daher. Un groupe désormais passé de la catégorie des PME pour devenir une ETI (entreprise de taille intermédiaire), avant de prendre une envergure mondiale. Le 5ème avionneur français est aujourd’hui devenu un référent de la convergence entre l’industrie et les services.