Le Premier Ministre, Edouard Philippe a dévoilé au cours des Assises de l’économie de la mer organisées au Havre, son plan d’action pour le développement des ports français, deuxième façade maritime mondiale. Les 14e assises de l’économie de la mer à Brest commencent aujourd’hui.
« Parce que sans ports puissants, pas de puissance maritime. Pas d’industrie portuaire, pas d’emplois, pas d’avenir pour le Havre, Marseille, Dunkerque. Pas de France dans la mondialisation », a résumé Edouard Philippe lors du lancement de l’évènement.
Complémentarité
Pour lui, « la France n’a pas un trafic maritime digne de sa façade maritime » : elle gagnerait à proposer des ports complémentaires et compétitifs. Parmi les grandes préoccupations du Premier Ministre :
- la nécessité d’une stratégie portuaire (complémentarité entre les axes, compétitivité des ports, fluidité du passage portuaire)
- le développement de l’activité éolienne pour lesquels de futurs appels d’offres vont être lancés en 2018 en vue de lancer l’éolien flottant en Bretagne et en Méditerranée.
Deux axes
Le Premier ministre a ainsi annoncé deux directions dans le travail :
- le pilotage unifié des ports de l’axe Seine, Le Havre, Rouen et Paris, aujourd’hui réunis au sein du GIE Haropa (rapport remis en février)
- celui de l’axe Méditerranée Rhône Saône à partir du port de Marseille (rendu de copie à l’été prochain).
- le port de Dunkerque, « tête de pont sur l’axe Nord »
Un port, trois entrées
Edouard Philippe souhaite donc « un seul port français avec trois portes d’entrée », ce qui pourra être possible avec l’unification des systèmes logistiques des ports français (il en existe deux) et la digitalisation des plates-formes portuaires, en prenant exemple sur le top en la matière, Singapour.
Le Premier ministre a promis une visibilité sur les charges fiscales des ports et la simplification des règles d’optimisation des espaces portuaires.
Développement durable
Il a aussi esquissé des réflexions sur de nouvelles modalités de financement des navires, une adaptation de la réglementation pour l’approvisionnement des futurs navires propulsés au GNL et une simplification « radicale » des procédures d’instruction pour les projets d’énergies maritimes renouvelables.
Nicolas Hulot, ministre de l’écologie, a dans son discours de clôture, a renforcé cette ambition. C’était la première fois qu’il s’exprimait sur les sujets maritimes. Il a notamment insisté sur "l’importance du développement des énergies renouvelables et de l’importance des ressources que nous offre l’océan : toutes les études s’accordent à considérer que les océans joueront un rôle de plus en plus fondamental pour nos économies, mais chacun mesure aussi leur fragilité ».