Logistique : l’empreinte carbone de la filière bio

Les produits issus de l’agriculture biologique sont en plein essor, et l’engouement des Français pour le bio a été renforcé par la crise sanitaire. Pour autant, que sait-on de l’empreinte carbone de la filière bio sur le plan logistique ? Quelles sont les solutions imaginées pour améliorer le bilan ?

L’essor de la filière bio

L’engouement pour les produits bio se confirme d’année en année. Si 2020 a été exceptionnelle en tous points, y compris au niveau de l’intérêt décuplé des Français pour ce mode de consom-mation, la croissance du secteur bio ne date pas de la crise sanitaire. Ainsi, si en 2015 le marché alimentaire bio a généré 6,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce dernier est passé à 11,9 milliards en 2019, avec une progression d’1,4 milliard d’euros entre 2018 et 2019, soit une crois-sance de 13,5 % en seulement une année.

L’impact du Covid-19 sur la filière bio a été globalement positif, avec un intérêt accru des con-sommateurs pour les produits bio et les circuits courts. Quelques difficultés logistiques ont été rencontrées, tant pour les transports que pour les emballages, l’approvisionnement ayant connu quelques perturbations.

Quelles solutions logistiques pour réduire le bilan carbone de la filière bio ?

Pour autant, si l’agriculture biologique permet de réduire l’impact environnemental en supprimant les pesticides et autres produits phytosanitaires chimiques, les autres étapes de la chaîne d’approvisionnement peuvent être plus problématiques.

L’agriculture biologique n’est pas forcément synonyme de circuit court, et le transport peut peser lourd dans le bilan carbone d’un aliment bio en provenance d’un pays lointain.

Pour y remédier, certaines entreprises prennent des initiatives à l’instar de la STB (Société de Transport Biocoop) qui a non seulement fait l’acquisition de plusieurs camions roulant au biogaz, mais qui a aussi opté pour un système de location de palettes et d’approvisionnement direct en collaborant avec la société Chep.
En effet, pour réduire les aller-retour de poids lourds, et par conséquent les émissions de gaz à effet de serre, une plateforme dans le Lot-et-Garonne permet au service client des magasins Biocoop d’envoyer directement les palettes disponibles chez un fournisseur de proximité au lieu de leur ajouter un trajet à vide à destination du loueur Chep.

Autre initiative intéressante : de plus en plus de producteurs et d’artisans de la filière bio se tournent vers la co-livraison, afin d’optimiser les trajets et de réduire leur impact carbone. Ce système leur permet également d’abaisser les coûts logistiques.