Parce que les chargeurs ont été sensibilisés, suite à la pandémie, à la sécurisation de leurs chaines d’approvisionnement, les directeurs achats indirects et supply sont actuellement très recherchés sur le marché de l’emploi.
Le cabinet de recrutement Robert Walters constate que « depuis 6-9 mois, il y a une attente spécifique des entreprises, tous secteurs confondus, pour les postes de directeur achats indirects », explique Philippe Artero, directeur associé du cabinet au média Décision Achats. « C’est mécanique, en période de crise, les entreprises cherchent des gisements d’économies ».
« Dans certains secteurs de l’agroalimentaire, les entreprises, qui ont dû arrêter leurs chaînes d’approvisionnement, sont allées chercher des directeurs logistique dans des secteurs jugés plus matures sur le sujet comme l’automobile », souligne Philippe Artero, qui se souvient d’une même prise de conscience lors du printemps arabe en 2010, où certaines usines d’Afrique du Nord étaient restées fermées plusieurs mois.
ETI et e-commerce
Parmi le gros des troupes de recruteurs, on trouve les ETI qui ne possédaient pas forcément ces profils en interne mais aussi les entreprises d’e-commerce, à la recherche de solutions dernier kilomètre, de compétences dans l’évaluation des fournisseurs ainsi que des expertises en douanes, dans un contexte de Brexit.
Côté salaire, selon l’étude de rémunération 2021 du cabinet Robert Walters, le directeur demand/supply planning pourra prétendre à une augmentation de 10% dans le cadre d’un changement de poste.
De leur côté, les salaires des CPO (Chief Product Officer), avec 10 à 15 ans d’expérience, devraient légèrement augmenter et passer de 75 000 à 100 000 euros par an à 100 000 à 120 000 euros en 2021. Même si globalement, les rémunérations resteront plutôt stables dans les achats et la supply chain, conclut le cabinet.
Remplacer les départs
Selon une enquête menée du 1er au 11 décembre dans le cadre de la cellule de veille de l’évolution des emplois de France Logistique, 29% des répondants (78 réponses) s’estimaient en sous-effectif contre 34% en septembre. 19% s"estimaient en sureffectif, contre 4% seulement en juillet. 41% prévoient de recruter dans les deux prochains mois, soit 4 points de moins qu’en juillet et septembre. La plupart du temps pour remplacer des départs.
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