Les 1150 kilomètres de Calais-Turin (Orbassano) s’effectueront désormais en moins de vingt heures, à raison de trois fois par semaine. La nouvelle autoroute ferroviaire a été inaugurée le 6 novembre à Calais par la ministre des Transports.
Cette nouvelle navette, proposée par par Viia (groupe SNCF) pour le côté français et Mercitalia (groupe Ferrovie delle Stato Italiane) pour la partie italienne, permettra le transport de remorques non accompagnées (frigo, vrac, grande hauteur, matières dangereuses…) et de conteneurs seuls à partir de janvier prochain. Elle devrait éviter près de 31 000 camions sur les routes selon l’opérateur.
Production de sites automobiles mais aussi fruits et légimes : 65 % des remorques venant d’Espagne s’acheminent vers la Grande-Bretagne, 25% s’arrêtent dans les Hauts-de-France et la Belgique et 15 % continuent leurs routes la Scandinavie, via les ports belges, avaient confirmé les études préalables de Viia.
Jusqu’à 10% du tonnage total
Viia poursuit ainsi le déploiement de son réseau, deux ans après avoir ouvert Calais-Le Boulou (Pyrénées-Orientales), à la frontière franco-espagnole, avec jusqu’à deux trains par jour et par sens.
Outre les lignes au départ de Calais, deux autres lignes proposées par VIIA et Mercitalia relient Aiton (Chambéry)–Orbassano (soit 175 km en 3 heures depuis 2003 avec 4 allers-retours par jour). En partenariat avec les Chemins de Fer Luxembourgeois (CFL), la ligne Bettembourg (Lux)–Le Boulou Perpignan, en service depuis 2007, réalise trois allers-retours par jour sur une distance de 1 045 km en 15 heures.
D’ici 2030, les besoins de transport augmenteront de 30 %. Et le gouvernement se dit près à investir sur des autoroutes ferroviaires, qui pourraient transporter « 10 % du tonnage-kilomètre du transport ferroviaire de marchandises », selon Guillaume Pépy, président du directoire de la SNCF.
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