Des PME de l’agroalimentaire, contre les « surcharges carburant » des transporteurs
Un collectif de petites entreprises de l’agroalimentaire dénonce des irrégularités » dans le calcul de la surtaxe carburant de la part de ses transporteurs. Le groupement compte déposer un dossier, en janvier prochain, auprès du ministère des Transports et de la direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), rapporte le journal économique Les Echos.
Depuis janvier 2006, ces ajustements de prix « en pied de facture » sont effectuées en fonction de l’évolution du prix du baril. Le calcul repose sur les indices publiés par le Comité national routier (CNR), observatoire économique rattaché au ministère des Transports, surtout constitué de transporteurs, à l’exclusion des chargeurs.
Le CNR estimait récemment que la flambée des coûts de l’énergie en 2022 avait représenté +47,7 % pour l’indice gazole professionnel. « Les taux ne sont pas justes, le CNR ment par omission », conteste l’expert Luc Vignaux, dans les colonnes des Echos, qui estime que la réalité est plus aux alentours de 20%. Beaucoup d’activités ne seraient pas concernées stricto sensu par la surcharge carburant (informatique, immobilier, passage à quai, etc.). La question étant de déterminer la part relative du gazole dans le coût de transport...
2e poste de charges
Interrogé par Les Echos, le CNR répond que le « grand principe est la liberté des parties sur les modalités entre les cocontractants. Aux parties de négocier, elles ne sont pas enfermées dans un système par défaut si cela ne leur convient pas », explique Alexis Giret, le directeur général du CNR.
Pour ces PME de l’alimentation, le transport représente souvent le deuxième poste de coût, après les salaires mais avant les matières premières. « Cette surcharge carburant représente aujourd’hui entre 20 % et 40 % de majoration. Sur un poste transport qui pèse 10 % du chiffre d’affaires des PME, ça représente pour elles 2 à 4 % de marge d’exploitation », détaille Luc Vignaux, un consultant en logistique pour ce secteur, qui dénonce « des irrégularités » dans le calcul de la surtaxe.
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