Stratégies Logistique n° 163
Le juge et les coursiers

En engageant un processus de plainte contre les sociétés de courses considérées comme « ubérisées », le SNTL (Syndicat national des transports légers) a peut être ouvert une boîte de Pandore. Des huissiers ont été envoyés dans ces entreprises afin de recueillir des éléments qui pourraient étayer les griefs de concurrence déloyale et de non respect de la réglementation régissant le transport léger. Un juge devra décider si les éléments qui lui sont présentés peuvent être communiqués au SNTL en vue d’une action en justice. L’affaire devrait avancer dans le courant du mois de mars. Le risque pour l’organisation professionnelle est que le juge considère sa démarche comme infondée en droit. Les adhérents du SNTL seraient alors dans l’obligation de s’accommoder de la présence des nouveaux venus et de leurs méthodes de travail. L’affaire n’est pas simple. Car beaucoup de ces nouvelles sociétés de courses ont été constituées avec l’aide de professionnels du transports visiblement familiers avec les rôles et obligations respectives du commissionnaire, du voiturier voire du courtier de fret. Il se pourrait donc que les acteurs historiques doivent s’adapter à la nouvelle donne du marché.
C’est ce qu’ont fait en leur temps, dans des circonstance différentes, de nombreuses PME du transport routier au travers de groupements auxquels nous consacrons une enquête dans ce numéro (page 24). Le premier groupement à avoir inscrit son action dans la durée est né en 1992, juste après la libéralisation du transport routier en France. Il n’a cessé de se développer depuis lors. Quelques autres l’ont rejoint en chemin associant des PME qui, seules, n’auraient pas trouvé les relais de croissance suffisants pour faire face aux mutations de leur environnement économique.
Or le rythme de ces mutations s’accélère aujourd’hui. Pour les enseignes de la grande distribution c’est le commerce électronique qui les porte vers l’automatisation de leurs entrepôts (voir notre article p. 32), pour d’autres le commerce international sera un enjeu majeur. Un même défi cependant s’impose à tous les acteurs de la supply chain : la réduction des atteintes à l’environnement. Tous travaillent quotidiennement à le relever. Les stratégies sont diverses, les techniques sont variées. Mais les choses avancent et personne n’a à rougir du travail accompli (voir notre dossier p. 48).
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Feuilletez un extrait de ce numéro :
Sommaire
DECOUVRIR
- 3 Edito
- 6 Tableau de bord
- 8 Tribune libre
- 9 Développement durable
- 10 En mouvement
Cédric Faivre, de Still France - 11 Economie
- 12 Entreprise
Un laboratoire pour la « trade facilitation 4.0 »
L’institut du commerce est créé
Le SNTL attaque Stuart… et quelques autres - 18 Infrastructures
Prologis livre un entrepôt connecté à SPIL
GIC acquiert P3 - 20 Site du mois
Sarenza vise des livraisons rapides et gratuites
PARTAGER-COMPRENDRE
- 22 Interview
Pingki Houang, directeur général France de Stuart - 24 Transport routier
Dans le transport routier aussi, l’union fait la force ! - 32 Retail Chain
La grande distribution prend le tournat de l’automatisation - 40 e-commerce
Des supplychain toujours en mouvement
APPROFONDIR
- 48 Développement durable
Le transport est sans aucun doute le segment le plus émetteur de gaz à effets de serre et notamment de CO2. Mais chacun à sa manière travaille à diminuer sa propre empreinte carbone.
ACHETER
- 60 Nouveautés SITL
- 74 Index des sociétés