H&M, géant suédois de l’habillement est confronté à une baisse inattendue de ses ventes, rapporte le journal Les Echos. Son concurrent, Zara, connaît la même tendance mais possède une logistique plus réactive.
Vendredi dernier, H & M a plongé en bourse, avec un effondrement de près de 15% du titre, conséquence de la baisse inattendue des ventes. « La supply chain de H & M manque de réactivité, ce qui est l’un de ses problèmes structurels face aux changements rapides dans la mode », analyse le courtier Cédric Rossi de chez Bryan Garnier, dans Les Echos. De son côté, H&M reconnaît « des déséquilibres ponctuels dans la composition des assortiments ».
Conjoncture difficile, concurrence acharnée avec Inditex (Zara) et arrivée de Primark dans différentes villes de France, rivalité des grands centres commerciaux, politique d’ouvertures toujours plus nombreuses, virage vers l’e-commerce qui le met en concurrence avec des grands noms comme Amazon, Asos ou Zalando : la situation délicate du géant suédois résulte de facteurs multiples.
Transformation numérique en vue
Fort de ses 4800 magasins, H&M a d’ores et déjà annoncé sa transformation numérique : fermeture de points de ventes, ralentissement des ouverture et surtout partenariat avec le mastondonte chinois Alibaba pour la vente des vêtements et accessoires depuis la plate-forme Tmall dès le printemps 2018. H&M était déjà connu pour avoir une logistique capable de lancer une nouvelle collection en deux voire trois mois, avec une fabrication plus délocalisée en Chine et des arrivages dans les magasins quasi-quotidiens.
Inditex, son concurrent, récolte déjà les résultats d’une stratégie digitale plus pointue avec un rebond de 13% des ventes au 4e trimestre : son réseau d’usines re-localisées majoritairement en Europe (notamment en Espagne) et sa logistique hyper-réactive (les nouveaux modèles arrivent en 3 à 4 semaines seulement) ont permis de mieux suivre les cadences de la « fast-fashion ».