L’observatoire national de la logistique 2024 publie tous les chiffres du marché

L’Université Gustave Eiffel (UGE) en partenariat avec la DGITM et la Direction générale des entreprises (DGE) a publié l’édition 2024 de son tableau de bord national de la logistique. Il présente les chiffres clés et les tendances concernant le transport routier de marchandises, le transport ferroviaire et fluvial et le transport maritime et aérien. S’y ajoute une analyse de la performance économique, des prix et des coûts, des impacts environnementaux et de la performance sociale du transport de fret et de la logistique.

Parmi les chiffres à retenir, le fret routier a baissé de 2,4% en tonnes/Km par rapport à 2022, le fret ferroviaire affiche une diminution de 16,7% et le fret fluvial décroit de 10,2%. L’UGE note que la part modale du fret routier a augmenté de 1,5 point pour atteindre 89% du tonnage global en 2023. « La demande de transport terrestre de fret, habituellement liée aux fluctuations de la production industrielle, s’est nettement décorrélée en 2023 : elle chute fortement alors que la production industrielle reste stable », mentionne le rapport.

Du côté des prix, l’UGE observe la hausse continue des prix de production du transport intérieur sur l’année 2023 tandis que les tarifs du fret maritime et aérien ont amorcé une baisse, se rapprochant progressivement des niveaux observés avant la crise.

Contraction de l’immobilier logistique

Concernant l’immobiliser logistique, l’UGE confirme la contraction du marché en 2023, avec une baisse de 6,5 % de la demande sur les entrepôts de plus de 5 000 m², après une première chute de 13,5 % en 2022. Parallèlement, les investissements dans les actifs logistiques en France sont en forte baisse sur un an, passant de 4,9 milliards d’euros en 2022 à moins de 2 milliards d’euros en 2023, en lien notamment avec une offre limitée. Le taux de vacance des entrepôts, de 3,8% fin 2023, « s’améliore mais demeure critique depuis plusieurs années ce qui reflète la tension persistante du marché. Cette faible vacance génère un déséquilibre durable entre l’offre et la demande, entraînant une hausse des loyers des entrepôts, notamment le long de la dorsale logistique historique », explique l’UGE.

Enfin, seul point positif de ce rapport, l’UGE estime que le taux d’émission de GES du transport de fret a légèrement baissé en 2023. « Sur l’année, les émissions de carbone du TRM en France sont en baisse 6 % de GESeqCO2, et en baisse de 5,6% sur 5 ans, se rapprochant du niveau de 2020, dans un contexte de baisse du trafic routier. Cette tendance souligne une légère décorrélation entre les émissions et le niveau d’activité, qui peut être attribuée à une diminution de l’intensité énergétique du TRM et à la baisse du contenu carbone de l’énergie consommée. En 2023, le fret ferroviaire reste le mode le moins carboné, avec 5,2 gCO2eq/t.km », explique l’observatoire de la logistique.