Plan choc pour Carrefour : blockchain, courses à domicile et livraison express
Carrefour annonce notamment « la généralisation de la technologie Blockchain pour améliorer la traçabilité des produits dès 2018 ».
Développement des supérettes de proximité, concurrence de l’e-commerce, intérêt pour des produits sains et locaux : Carrefour doit faire face à de nombreux défis. Alexandre Bompard, le nouveau PDG, a dévoilé les grands axes du plan de développement « Carrefour 2022 », prévoyant notamment 2400 départs volontaires.
2 milliards
Poursuivre le désendettement du distributeur, rénover le parc de magasins, terminer la transformation de Dia, simplification de l’organisation pour être plus « agiles » : les chantiers sont nombreux. Du point de vue de la logistique, la modernisation du réseau d’entrepôts devrait se poursuivre. Avec notamment « la généralisation de la technologie Blockchain pour améliorer la traçabilité des produits dès 2018 ».
Le plan de transformation prévoit de 2 milliards d’euros d’investissements par an dès l’année prochaine, en partie consacrés à « l’accroissement des investissements supply chain orientés vers la création d’une offre omnicanale dans l’alimentaire par l’automatisation des plates-formes de préparation de commandes ».
Annoncé en fin d’année dernière, a première plate-forme logistique de Carrefour entièrement dédiée au e-commerce s’implantera sur le site de l’ancienne usine PSA Aulnay, en banlieue nord de Paris (93 et 95) : un « bâtiment-pilote, multi-températures et d’une surface de 26 000 m² extensible, sera livré à son utilisateur pour une mise en exploitation au cours du 1er trimestre 2018 », précise la foncière Segro.
Accélérer le digital
Carrefour souhaite en effet « accélérer la transformation digitale de l’enseigne en développant un système omnicanal de référence ». Afin d’accroître le développement des services de livraison à domicile des courses alimentaires et non alimentaires, un partenariat avec le groupe La Poste (via sa filiale Stuart spécialisée dans la course urbaine urgente) a été signé, pour gérer la logistique du dernier kilomètre.
La possibilité d’une livraison express (en une heure) sera étendue à Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble, Lille, Nancy, Nantes, Nice, Reims, Rennes et Strasbourg. Ce service de livraison ultra rapide avait été lancé en 2016 à Paris et sa petite couronne (Neuilly, Levallois, Malakoff, Vanves et Bagnolet) puis en 2017 à Lyon, Bordeaux, Toulouse et Montpellier. Le client choisit son créneau de livraison (30 minutes). La livraison est facturée au prix fixe de 4,90€ sans minimum d’achat.
A partir des drives
Carrefour et Stuart vont également mettre en place un service de livraison à partir des drives, « testé courant 2018 dans deux villes pilotes », avance le communiqué. « Dès 2018, 170 nouveaux drives seront ouverts en France et la qualité de service globale sera améliorée, notamment grâce au déploiement de moyens logistiques automatisés », a annoncé le groupe.
La modernisation de la supply chain ambitionne en contrepartie de réduire les coûts logistiques (équivalents aux 2 milliards d’investissement), via une « plus grande focalisation sur l’efficacité opérationnelle » en complément de « l’optimisation des achats marchands et de la rationalisation des achats non marchands ».
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