- Le rendez-vous annuel de la fédération Norlink se tenait le 28 septembre dans les locaux d’Eurotunnel à Sangatte (62).
Face à l’alliance Anvers-Zeebruge en Belgique (252 millions de tonnes à eux deux) et à Haropa (92 millions de tonnes), la fédération Norlink se mobilise et annonce de nouveaux services de transport massifiés.
La fédération Norlink (Norlink Ports, Norlink Fluvial, Norlink Ferroviaire, Norlink Plaisance et Euralogistic), outil de promotion de l’offre portuaire et ferroviaire des Hauts-de-France, entend passer à la vitesse supérieure. En conférence de presse le 28 septembre à Sangatte, son président, Philippe Hourdain, traçait la voie : « Avec ce réseau qui compte déjà près de 300 acteurs, nous devons encore plus penser commerce et services rendus aux adhérents, tout en étant encore plus stratèges afin de faire de la région le hub portuaire et logistique d’Europe du Nord ». Philippe Hourdain, également président de la CCI Hauts-de-France, a notamment travaillé sur la mise en place d’une « frontière intelligente » pour faire face au Brexit. Parallèlement, la Fédération va lancer une réflexion sur la création de nouvelles lignes maritimes et mettre en place un observatoire des flux transmanche.
Regroupements de fret
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- Philippe Hourdain, président de la fédération Norlink est également président de la CCI Hauts-de-France
- ® CCI Hauts-de-France
A cette occasion, Norlink a présenté une nouvelle offre favorisant le transport massifié : SOS Multimodal, qui permet de répondre aux besoins des chargeurs souhaitant mettre en place du transport modal. « Nous avons également mis en place des outils permettant d’identifier les optimisations possibles sur la région, afin de savoir comment regrouper les envois pour atteindre une taille critique économiquement viable, notamment pour aller à l’international », a souligné Michel Boudoussier, directeur général adjoint de Getlink (Eurotunnel) et président de Norlink Ferroviaire.
« Un gros travail a été effectué sur les futurs besoins en matière de transport ferroviaire », a poursuivi Michel Boudoussier. « Même si la longue distance n’a encore que très peu de parts de marché, elle devrait connaître un fort développement dans les années à venir car elle apporte des réponses à la décarbonation de l’économie et à la pénurie de conducteurs routiers ».
Nouvelles autoroutes ferroviaires
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- Michel Boudoussier, président de Norlink Ferroviaire
- ® DR
Le port de Calais peut se targuer d’être le seul porte à posséder trois autoroutes ferroviaires, VIIA opérant vers Le Boulou près de Perpignan, vers Orbassano en Italie et vers Mâcon dans l’Est de la France. Et d’autres liaisons arrivent. CargoBeamer, spécialiste du transport combiné, a mis en service cet été son terminal pour relier Perpignan dans le sud, Domodossola dans la région des Alpes italiennes et prévoit Ashford en Angleterre début octobre. Un appel à manifestation d’intérêt est en cours pour relier Sète à Calais (« train des primeurs »).
D’après Norlink, sur les 1,8 million de poids lourds transitant chaque année par Calais, les autoroutes ferroviaires concerneraient seulement 1,5% des 44 millions de tonnes en transit. La fédération souhaite atteindre rapidement les 2%. La région Hauts-de-France compte ainsi développer son hinterland, en y incluant la dynamique à venir du Canal Seine Nord, dont les travaux ont commencé. « Nous sommes une région ferroviaire, historiquement très bien maillée, héritage de notre histoire industrielle. Nous avons donc beaucoup d’atouts pour conquérir cet hinterland », a conclu Michel Boudoussier.
