Les élections départementales et régionales de juin dernier ayant été marquées par de grands manquements dans l’acheminement de la propagande électorale, le Ministère de l’intérieur a annoncé la résiliation du marché qui le lie à Adrexo.
Le ministère évoque même « des dysfonctionnements inacceptables » pour justifier de la rupture de ce contrat, reprenant les mots du rapport rendu fin juillet par la commission des lois du Sénat. La proportion exacte de plis non distribués n’a pas été établie pour le premier tour : 5,3% aux départementales et 7,2% aux régionales selon Adrexo ; 9,5% selon La Poste ; près de 15% selon un sondage du Sénat.
Pour le second tour, les opérateurs concèdent que 26,6 % des électeurs n’ont reçu aucune propagande pour départementales et 40,3 % pour régionales. Des chiffres, qui pour les sénateurs, révèlent une « assez nette corrélation entre la non-réception de la propagande électorale et la hausse de l’abstention entre les élections de 2015 et 2021 ».
Mises sous plis en préfectures
Dans l’optique des prochaines élections présidentielles, les mises sous pli seront dorénavant effectuées par les services des préfectures et non plus par des sociétés privées.
La société aixoise Adrexo avait remporté l’appel d’offres pour l’acheminement des plis électoraux dans 51 départements français, représentant un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros pour quatre ans.
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