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En plus de ses gammes d’emballages, Smurfit Kappa a lancé depuis quelques mois une démarche d’accompagnement de ses clients dans leur réduction de coûts logistiques et d’émissions carbone. Tel est le but de « Supply Smart », un outil de simulation actionnant plus de 100 leviers autour des emballages et processus de l’entreprise.
Quel est le coût moyen de l’emballage sur une palette complète ? « Entre 20 et 50 €. L’emballage intervient tout au long de la supply chain et représente 10 à 25 % des coûts logistiques en France, soit plus de 20 Mds€ », affirme Gérard Mathieu, directeur marketing et innovation de Smurfit Kappa France. « Aujourd’hui, les optimisations logistiques et des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées, se concentrent sur les organisations. Il existe d’autres gisements comme l’emballage. Son optimisation permet, non seulement, de réduire les coûts mais également les émissions de carbone, en occupant mieux les espaces et en consommant moins de matières premières pour les fabriquer », assure-t-il.
Pour le démontrer, le leader européen des emballages en carton a développé une démarche adossée à un outil de simulation et de modélisation. Baptisée Supply Smart, elle « génère des scénarii alternatifs en jouant sur plus d’une centaine de leviers couvrant tous les maillons, de la production à la mise à disposition des produits auprès des clients finaux. Ces simulations permettent d’obtenir des bilans environnementaux et économiques, chiffrés et facilement interprétables, puis de les optimiser grâce à des emballages adaptés aux besoins des entreprises », explique Gérard Mathieu.
L’emballage intervient tout au long de la supply chain et représente 10 à 25 % des coûts logistiques en France, soit plus de 20 Mds€
La preuve par la simulation
Sur ce principe, Supply Smart ajuste chaque maillon de la chaîne en faisant varier un ou plusieurs leviers. « Les paramètres utilisés sont des moyennes pondérées complétées par les données réelles de l’entreprise ». Pour faire ses simulations, l’outil a besoin tout d’abord des caractéristiques des différents types d’emballage existants : épaisseur, composition, résistance, dimensions, impressions, poids et taille des produits etc. Les autres informations saisies décrivent les processus des usines ou des entrepôts : chaîne de production, intralogistique déployée, opération de filmage, consommables utilisés, modes de transport, nombre de ruptures de charge en phase aval… Enfin, des paramètres de coûts sont renseignés à partir de standards ou des données réelles de l’entreprise. Le traitement de ces informations permet de dresser des bilans sur la situation actuelle : économique, en euros, et écologique en CO2 émis. Sont générés également les taux de vide dans les emballages.
A partir de ces bilans, il suffit de changer un ou plusieurs paramètres afin de déterminer leurs impacts sur l’organisation en place, en termes de coûts et d’émissions carbone. « La modification d’un critère ajuste tous les autres de façon dynamique et automatique. La pénibilité est prise en compte aussi à travers le poids des colis notamment », indique Gérard Mathieu.
Gains en milliers voire millions d’euros
Pour le directeur marketing et innovation, les gains économiques obtenus par Supply Smart se chiffreraient jusqu’à des centaines de milliers voire des millions d’euros pour les très grandes entreprises. Les résultats des simulations peuvent inciter à revoir le nombre ou le type d’emballages utilisés en réduisant les taux de vide ou leur composition. Ils peuvent aussi conduire à modifier des processus comme le colisage sur les palettes, la façon de positionner les produits dans un emballage ou des pratiques logistiques tels que le filmage. « L’optimisation du filmage génère des coûts marginaux sur la consommation des films plastiques mais peut être à l’origine d’une économie de 2 € par colis ».
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