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Le transport de marchandises par conteneurs a progressé modestement en France l’an dernier, sauf pour le secteur des matériaux de construction qui a bondi de 17 %, selon Voies Navigables de France (VNF).
Après un repli d’activité en 2020 dû à la crise sanitaire, le transport fluvial de marchandises affiche en 2021 un volume de 52,5 millions de tonnes transportées par barges et péniches, soit l’équivalent de 2,62 millions de camions. La hausse annuelle atteint 4 % en tonnes-km et 3,1 % en volumes.
Hors céréales qui totalisent 30% des volumes, le trafic progresse de +12,5 %, avec des niveaux comparables à 2019, largement tirés par la filière des matériaux de construction (+16,8 % en tonnes/km, et +5,6 % en volume), la métallurgie (+17,9 %) et la chimie-engrais (+11,5 %). Le transport de conteneurs n’a lui progressé que de 3,4 % sur un an à près de 583 000 EVP.
Reprise de fond
Pour Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France, « ces résultats nous confortent dans la reprise de fond de l’activité fluviale. Malgré une longue période de crise, nous continuons de voir de plus en plus de chargeurs et d’acteurs se tourner et s’intéresser au transport fluvial. »
Le potentiel de développement reste important : il pourrait accueillir jusqu’à 4 fois plus de trafic sur certains axes comme la Seine ou le Rhône. Voies navigables de France a signé avec les pouvoirs publics un « contrat d’objectifs et de performance » pour augmenter de moitié le fret fluvial, à plus de 75 millions de tonnes de marchandises (soit 10 milliards de tonnes-kilomètres).
Le réseau fluvial français comprend 8500 km de voies navigables, dont 6700 km sont gérées par VNF. Le réseau à grand et moyen gabarit est de 2400 km, majoritairement situé dans le nord et Nord-Est de la France. Le réseau routier représente plus d’un million de km et le réseau ferroviaire 30 000 km.
