Livraison en horaires décalés à Paris : les enseignements

L’expérience, menée ces derniers mois dans le 13ème arrondissement de Paris, avait été lancée par le Club Déméter, écosystème associatif du secteur agricole et agro-alimentaire, en partenariat avec la Ville de Paris, Bruitparif et Certibruit.

Le test a été réalisé avec des véhicules à énergies alternatives, pour des livraisons tard le soir ou tôt le matin, entre une dizaine de points de vente (Auchan, Biocoop, Carrefour Market et City, Martin Brower, Naturalia, Monoprix, Casino, librairie Jonas, Picard).

Outre la pollution, le gain de temps est significatif : la durée d’une tournée de livraison de nuit est inférieure d’une heure en moyenne à celles effectuées en journée. Chaque opération de déchargement est raccourcie de dix minutes en moyenne (43 contre 53 auparavant). Quant au bruit, le niveau sonore de ces livraisons s’avère en moyenne inférieur de 2 à 3 décibels comparés à la journée, selon Bruitparif.

Acceptation et travail de nuit

Restent les questions de l’acceptation des riverains et du travail de nuit d’une partie des collaborateurs, qui doivent être posées. Tout autant que celle des équipements, avec notamment des groupes froid discrets et respectueux de l’environnement.

« Ce pilote va servir de référence pour amorcer progressivement des labélisations de magasins, d’entrepôts, de centres commerciaux et de tous lieux générateurs de flux de marchandises », conclut le Club Déméter. La Ville de Paris va continuer à mettre en place des outils réglementaires, techniques ou organisationnels vertueux, comme subventionner l’achat de véhicules aux normes Piek et l’amélioration des aménagements en magasin.