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Un terminal à conteneurs sur l’Escaut

, par Gilles Solard

Un nouveau terminal à conteneurs, d’une capacité annuelle de 85 000 EVP a été inauguré par le syndicat mixte « Docks Seine Nord Europe Escaut » à Valenciennes.

Le 7 avril dernier, le syndicat mixte « Docks Seine Nord Europe Escaut », monté il y a près de deux ans et unissant les énergies de la CCI Grand Hainaut et de Valenciennes Métropole, conviait la presse, les élus et les professionnels pour une visite de chantier à Saint-Saulve, sur les bords de l’Escaut, où est en train de voir le jour un nouveau terminal à conteneurs d’une capacité annuelle théorique de 85 000 EVP, avec à terme une possibilité d’extension à 120 000 EVP.
Les travaux, qui ont débuté en mars 2013, permettront le stockage de conteneurs de 30 tonnes sur 5 hauteurs et 20 000 m² de surface imperméabilisée. Le réservoir de récupération d’eau de 1120 m3 est équipé d’un dispositif de traitement écologique. Étape cruciale dans ce projet de 9,5 millions d’euros, la livraison par la société belge Femont d’un portique de type rhénan, haut de 23 mètres (12,5 mètres de hauteur utile et 40 mètres d’empattement) et pesant environ 300 tonnes, a nécessité deux barges longues de 85 mètres pour être acheminé sur site. D’une capacité de stockage instantané de 650 EVP, il «  circulera sur une longueur de 110 mètres le long d’un quai totalement refait à neuf » et pourra « opérer deux barges stationnées à couple » : c’est actuellement le plus imposant portique français au nord de Paris.
L’ouverture, annoncée pour le second trimestre 2014, devrait désengorger les sites portuaires saturés du Valenciennois, tout en absorbant mieux les flux d’un « marché potentiel estimé à 105 000 EVP dans un rayon de 50 km ». «  L’objectif est de faire de ce terminal un port avancé des grands ports du nord de l’Europe que sont Rotterdam, Anvers ou Dunkerque, tous situés à une distance comprise entre 100 et 150 km« , a expliqué Francis Aldebert, président de la CCI Grand Hainaut.  »Cela le place dans une situation idéale pour faire du report modal : les ports belges, saturés, cherchent à éclater les flux de conteneurs dans leur hinterland ».
Alors que 75 % des trafics régionaux en combiné fluvial/route passent déjà en Valenciennois, le terminal ménage également la possibilité d’un embranchement au réseau ferré. Au-delà des entreprises locales recourant déjà au transport fluvial, comme Vallourec ou Toyota (400 conteneurs de 40 pieds par mois destinés au transport de pièces de la Yaris), les dirigeants du syndicat mixte espèrent attirer avec ce terminal de nouveaux acteurs dans la région. « Nous souhaitons aujourd’hui faire de la logistique un élément moteur du développement économique local », a d’ailleurs commenté la sénatrice du Nord Valérie Létard. Plus concrètement, Docks Seine Nord Europe Escaut « vise raisonnablement les 80 000 EVP d’ici à trois ans ».

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