Rouen contre l’implantation d’Amazon ?

La délibération du conseil métropolitain pour avis, dans le contexte de l’enquête publique sur une base logistique de 170 000 m2 à Petit-Couronne sur l’ancien site de la raffinerie Petroplus, a reçu un avis défavorable à la majorité.

Comme le détaille le journal Paris-Normandie, le SDIS 76 estime qu’en cas d’incendie violent et avec des arroseurs anti-incendie défaillants, « les sapeurs-pompiers seraient confrontés à une situation périlleuse et toute progression dans le bâtiment les mettrait en danger ». Les outils d’extinction se trouveraient alors à près de 20 minutes des sauveteurs, avec de surcroit un débit d’eau local insuffisant.

Comparé à Lubrizol

Les sapeurs pompiers avancent que leurs « actions seraient inefficaces pour enrayer la propagation du sinistre », comparant le projet à la catastrophe de Lubrizol, avec un incendie durant plusieurs jours, un panache de fumée encore plus important et une possible pollution de la Seine par les eaux ayant servi à l’extinction.

Par ailleurs, la MREA (Mission régionale d’autorité environnementale) évoque que cette usine à colis aurait un « impact important sur les émissions de gaz à effet de serre, les ressources minérales et la qualité de l’air », avec un trafic routier multiplié par huit.

Plusieurs étages

Le bâtiment prévoit une emprise au sol de 50 000 m2, pour se développer plusieurs niveaux. Il serait amené à traiter 330 000 colis par an. L’entreprise qui pilote ce projet met en avant la non-dangerosité des produits sur place, puisqu’il s’agit « de produits standards, de la papeterie, des DVD, des produits électroniques ».

Le site Petroplus est dépollué et réaménagé depuis quatre ans par l’entreprise Valgo. Deux des lots ont été acquis par GPL (Global transport Logistics), un des lots étant voué à cet entrepôt de stockage « pour une grande entreprise de e-commerce ».