Deux enquêtes, l’une nationale et l’autre menée à l’échelle de l’Europe, montrent que le coronavirus touche également les activités d’e-commerce et les services de livraison.
Selon l’étude réalisée du 23 au 25 mars par Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) en France auprès de 136 sites de e-commerce du B2C, du B2B et du C2C, 94% des sites sont toujours ouverts mais plus d’un tiers d’entre eux a dû réduire son activité.
76% des sites ayant enregistré un recul des ventes depuis le 15 mars. 82% des sites e-commerce ont adapté leurs conditions de travail, la plupart du temps via le télétravail. Plus d’une entreprise sur trois estime qu’elle ne pourra pas résister économiquement plus de trois mois.
Difficultés d’approvisionnement
Les sites marchands ont déclaré à 40% avoir déjà des difficultés d’approvisionnement. 85% des sites notent un allongement des délais pour livrer les colis aux cyberacheteurs. 29% d’entre eux ont enregistré des annulations de commandes.
Les enseignes magasins sont deux fois plus nombreuses (8%) que les pure-players (4%) à avoir interrompu leur activité e-commerce. Les plus fortes hausses sont enregistrées dans l’alimentaire, la téléphonie-informatique ainsi que les produits culturels et éducatifs tandis que les ventes reculent dans la mode et l’équipement. Le délai de rétractation est majoritairement passé de 14 jours à 30 à 60 jours.
Partout en Europe
A l’échelle européenne, une enquête a été menée auprès des 15 membres de l’Association nationale du commerce électronique et d’e-commerce Europe du 24 au 27 mars.
Avec 93% des répondants en confinement total ou partiel, l’e-commerce continue son activité mais plus de la moitié des répondants déclarent des problèmes dans leur chaîne d’approvisionnement : les bloquages proviennent des limitations des importations mais aussi d’une production ralentie sur certains sites.
La pression sur la livraison est importante : selon les pays, elle est considérée comme essentielle ou non. Les livraisons transfrontalières sont particulièrement compliquées. Le seul dénominateur commun semble que les destinataires ne sont pas préoccupés par les questions de sécurité de la livraison.
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