Décider en temps de crise

Des têtes tombent. Départs fracassants de grands patrons, celui de PSA, de General Motors et de la Deutsche Bahn. C’est la règle du jeu. Avec la montée d’un chômage de masse, se profile une exigence plus forte d’efficacité économique à l’adresse des dirigeants. Une injonction exprimée, cette fois, pas tant par les actionnaires que par les salariés. Ces derniers pardonnent de moins en moins les erreurs de pilotage.

Face à cette exigence, la logistique joue un rôle de premier plan, pour toucher le bon marché au bon moment. Pour structurer au mieux la dynamique d’une entreprise. Ainsi, Carrefour mutualise ses fournisseurs pour réduire les coûts, tout en optimisant sa chaîne logistique. Le moment est venu de renégocier les prix, avec le nombre croissant de cellules vides dans les entrepôts et les navires à quai : 12 % de la capacité maritime disponible est à l’ancre !

Contrer la dérive des coûts, c’est bien le coup de projecteur du Stratégies Logistique d’avril. Si les professionnels font le gros dos, ils ne se laissent pas dérouter par la tempête. La logistique doit impérativement sortir du discours technique pour épouser les enjeux stratégiques de l’époque.

Comment décider en temps de crise, voilà ce dont témoigne Gilles Moutel, directeur général de Heppner. D’ailleurs, le SITL 2009 n’a pas été déserté. Certains grands exposants manquaient à l’appel, mais de nouveaux entrants sont venus compenser ce manque. Près de 25 000 visiteurs ont foulé les allées du salon, un peu moins que l’an passé, mais quand même, une fréquentation soutenue, presque entièrement concentrée sur la journée du
25 mars. Nous en reparlerons.

Gilles NAUDY
Rédacteur en chef