DTZ voit la logistique en rose

DTZ continue son expansion avec l’ouverture d’un bureau à Bordeaux, ce qui permet d’avoir toujours un peu plus de données sur le marché. Pour 2006, son analyse confirme les tendances annoncées avec un marché de l’investissement actif (1,9 milliards d’euros) et une demande placée en progression de 36 % (à périmètre d’étude égal). L’an dernier, 2 173 000 m² ont été placés, dont la moitié pour la seule région Ile-de-France (1067 000 m²), ce qui constitue le record absolu.
En examinant de plus près cette donne régionale, il apparait que le sud et l’est bénéficient un plus grand pouvoir d’attraction. Et il semble aussi que les projets pour des bâtiments de très grande taille s’éloignent de plus en plus de la capitale. « Ils sont aujourd’hui aux limites de l’Ile-de-France et on s’interroge sur des projets à 70 ou 80 km de la Francilienne », précise Magali Marton, directeur d’études chez DTZ. Pour les autres régions, les résultats sont variables.
Autour de Lyon, le second semestre a permis une croissance (310 000 m²), essentiellement grâce aux chargeurs. Dans les Bouches du Rhône, la demande placée a atteint 105 000 m², soit une baisse non négligeable par rapport aux années précédentes. Mais 2007 pourrait battre tous les records si Ikea choisit Marseille. Le feu vert pourrait être donné en avril.
Dans le Nord, la baisse est significative par rapport à 2005, mais cette année était exceptionnelle.Toutefois, avec 164 000 m², on est loin des chiffres avancés par Cushman & Wakefield (380 000 m²). Enfin, L’est a placé 80 000 m² dans une région qui attend le TGV. Le Midi-Pyrénées reste très bas (32 000 m²), tout comme la Bourgogne, alors que Bordeaux a connu une année exceptionnelle (188 000 m²) grâce au redéploiement de CDiscount (96 000 m² à Cestas). Il est vrai que dans certaines régions une ou deux opérations d’envergure peuvent inverser les courbes. O.C.

Photo : Didier Terrier, directeur général adjoint de DTZ